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Mobilité et accessibilité: l’intelligence des lieux au service de la participation sociale des personnes ayant des incapacités

Mir Abolfazl Mostafavi

Professeur au département de sciences géomatiques, Université Laval – Membre régulier CRDIG et CIRRIS

Résumé

L’amélioration de la participation sociale des personnes ayant des incapacités (PAI) représente un défi de taille au Canada et à l’international. Pour une grande majorité de ces personnes, se déplacer de manière autonome est une condition essentielle à la réalisation de leurs habitudes de vie (ex., travailler, aller au marché, participer à la vie communautaire). Dans cette perspective, l’utilisation des technologies d’aide à la navigation adaptées aux profils des PAI faciliterait grandement leurs déplacements, tant en termes de mobilité que de sécurité. Cependant, la majorité des technologies géospatiales d’assistance à mobilité ne sont pas adaptées aux besoins spécifiques de ces personnes. Lors de cet exposé, nous présenterons les derniers avancements des travaux de recherche de l’équipe du laboratoire de mobilité intelligente et inclusive « Mobility Sensing Lab ». Suite à une brève présentation du laboratoire de mobilité intelligente et inclusive, nous explorerons comment les exigences de navigation peuvent être traitées pendant la phase de conception grâce à une meilleure compréhension de la façon dont les personnes en situation de handicap naviguent dans les environnements bâtis et naturels. Ensuite, les travaux en lien avec le projet MobiliSIG, visant à offrir une solution de navigation adaptée au déplacement des personnes utilisatrices de fauteuil roulant manuel seront présentés. Finalement, quelques points de réflexions sur les facteurs sociaux en lien avec la mobilité des PAI seront présentés et discutés. En effet, les conditions technologiques, notamment celles de la communication et de l’interaction numérique, influencent les relations sociales dans la vie urbaine. Nous discuterons autour d’une question centrale: comment les pratiques numériques liées aux déplacements urbains des individus ayant des incapacités influencent-elles le paradigme du handicap dans la ville contemporaine?