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Représenter les spatialités autochtones à l’aide de la cartographie non-aristotélicienne

Résumé

La recherche en cartographie critique montre que les cartes conventionnelles (plans, cartes topographiques, etc.) détiennent un potentiel d’assimilation culturelle vis-à-vis des peuples autochtones. Régis par le principe du tiers exclu d’Aristote, ces supports cartographiques les incitent à se conformer à une vision du Monde figée et cartésienne qui n’est pas la leur. Ils sont incompatibles avec leurs spécificités culturelles, et en particulier avec le continuum humains-non-humains qui renvoie à une continuité entre l’être humain et la « nature », les divinités ou encore les défunts. La cartographie non-aristotélicienne, dont les fondements seront explicités dans la présente intervention, est une piste que nous proposons d’explorer en vue de rompre avec le tiers exclu aristotélicien et de rétablir un continuum entre les représentations de l’espace géographique considérées comme « objectives » (p. ex. un plan Google Maps), et les spatialisations de l’expérience humaine généralement désignées comme « subjectives » (p. ex. des cartes mentales et sensibles).