Récemment, une importante réforme cadastrale a eu lieu au Québec. Même si les intervenants du milieu reconnaissent l’importance et les avantages de cette réforme, certains défis persistent. En particulier, en cas de morcellement foncier vertical (par copropriété ou par propriété superficiaire), les propriétés sont présentées sur le plan cadastral, donc uniquement 2D, par le périmètre des lots de surface et un numéro spécifique qui fait référence à un ou des plans complémentaires (PC). Cette solution n’est pas optimale pour l’utilisateur qui doit comprendre, interpréter, prendre des décisions, fournir des avis juridiques lorsque plusieurs PCs sont présents ou encore lorsque l’immeuble est constitué de formes complexes.

Nous avons comme hypothèse qu’une représentation volumétrique des données cadastrales serait une solution plus appropriée pour améliorer la qualité du travail des arpenteurs-géomètres et des notaires dans leurs tâches respectives liées à la délimitation foncière du morcellement foncier vertical. Ce projet se veut être un premier pas vers l’établissement d’un cadastre numérique 3D et vers l’intégration de technologies modernes de captage comme celle par balayage laser terrestre (Lidar) et des approches de modélisation 3D dans les procédures de levés cadastraux. Les deux grands défis à relever dans ce projet sont l’obtention de modèle sémantique et géométrique 3D de haute précision (centimétrique) et l’automatisation du processus d’extraction d’objets dans les nuages de points.